Batteuse Guillotin (1955 construite chez Garnier)
Page très provisoire
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La batteuse que l'association possède date de 1955. Elle avait été construite en sous-traitance par les établissements Garnier pour le battage des céréales.
Utilisée dans la région de Paimpol, elle avait été transformée pour battre les cocos (de Paimpol)
Historique de l'entreprise Guillotin
Créée par Ernest Guillotin installée à Gaël (près de Rennes en Ile et Vilaine)
L’installation en 1906, d’un jeune artisan charron du nom d’Ernest Guillotin allait faire connaître Gaël dans une grande partie de l’Europe. Son génie inventif en créants ses propres modèles : batteur de céréales(1912), batteuse vanneuse(1921), puis moissonneuse-batteuse (1931), lui fera construire une usine dans le bourg. Cette usine livrait 2 batteuses par semaines en 1936. L’activité de l’entreprise s’arrêtera en 1971, l’ère du machinisme à grande échelle l’avait submergée.
L'entreprise Guillotin sous traitait à l'arsenal de Rennes et aussi aux établissements Garnier de Redon (au sud de Rennes à la limite de la Loire Atlantique)
Celle que nous possédons a été construite par les établissements Garnier en 1955.
Etablissements Garnier à Redon
En 120 ans, 4 générations de la famille Garnier poussèrent la production de machines agricoles jusqu'au niveau européen. La 1re mondialisation de l'industrie eut raison de cette entreprise.
L'histoire
Attiré par l'ouverture du bassin à flot, en 1855, par l'arrivée du chemin de fer, en 1862, Jean-Michel Garnier - le directeur des ateliers de construction de machines aratoires des Trois-Croix - quitte Rennes pour le port de Redon, en 1862. Il considère l'eau comme la voie de communication d'avenir.
L'usine prospère, sa production répond à tous les besoins des agriculteurs : charrues, herses, rouleaux, semoirs, machines à battre, moulins à pommes, pressoirs, hache-paille...
Une scierie, une fonderie, une machine à vapeur et des ateliers de montage en font une usine autonome. Quatre incendies (de 1881 à 1913) frappent l'usine qui se relève à chaque fois, en se modernisant.
En 1915, le fils Paul Garnier prend la tête de la société Garnier et Cie. L'usine se développe avec la construction de la halle Bollinders (100 x 80 m), équipée d'un pont roulant. On entame la construction de machines plus grosses, dont les pressoirs, les presses, la première moissonneuse-batteuse (1947)...
« On a tout fait »
L'usine compte 250 salariés, qui travaillent dans les dures conditions de l'époque. L'impact de la famille Garnier grandit sur le pays. Paul Garnier est sénateur. Il meurt en 1941. C'est avec le petit-fils, Auguste, que l'entreprise va connaître son apogée en participant, après guerre, à la modernisation et mécanisation de l'agriculture.
On sous-traite aussi des matériels pour les Ponts et Chaussées, pour les carrières, pour la Marine, pour EDF, pour la SNCF, pour l'industrie pétrolière. « On a tout fait chez Garnier », disent plusieurs anciens, en passant par des obus pour la Défense nationale, des pièces du tunnelier du Mont-Blanc ou des anneaux de sécurité pour les réacteurs nucléaires. Le groupe Garnier, crée la Fonderie du Chatelet (1946), ouvre une succursale, la FAO, à Vitré (Fonderie et ateliers de l'Ouest), installe Mabille Europa à Aucfer (au sud de Redon).
L'usine de Redon grandit jusqu'à 900 salariés, s'étendant au début des années 1960, jusqu'à la Croix-des-Marins. Les presses, les remorques, les pressoirs horizontaux et autres faucheuses rotatives sont vendus dans toute la France, exportés en Italie, en Allemagne, en Belgique et même hors Europe. En 1962, nouvelle extension de l'usine. Mais en 1967-1968, l'entreprise connaît des difficultés dues à la vétusté des machines et au manque de moyens financiers qui aboutissent, en 1970, au dépôt de bilan et à un règlement judiciaire. Après plusieurs tentatives de redressement, la fermeture définitive a lieu le 25 août 1980. Actuellement, les bâtiment sont en partie réhabilités par diverses entreprises. En1863, une machine à vapeur de 8 ch est attestée dans l'atelier de scierie mécanique. En 1925, l'usine emploie deux cent soixante dix salariés, près de cinq cents en 1950 et sept cent soixante quatre en 1970.